Vacance j'oublie tout [libre]

Les temps étaient difficiles en ce moment à Asgard, les armures divines commençaient de nouveau à s’éveiller… cela ne présageait rien de bon et Hilda sama devait sans doute le savoir mais elle faisait tout pour ne pas trop nous inquiéter. C’était une personne très forte, je me demande vraiment comment elle pouvait tenir de la sorte sans craquer. Hilda sama … J’espère que vous allez tenir le coup, sachez que je serai toujours à vos côtés quoi qu’il arrive.

Aujourd’hui, j’avais décidé de quitter un peu les territoires glacés d’Asgard pour me rendre en Grèce, ce n’était certainement pas pour cette horrible chaleur qui régnait en ce lieu mais plutôt pour prendre un peu de recul mais également pour garder un œil sur le sanctuaire d’Athéna. Je n’ai toujours pas confiance en eux et je ne sais pas ce dont ils sont réellement capables de faire. Mieux vaut rester sur nos gardes …

M’apprêtant à partir, j’entendis un léger hululement à quelque mètre au-dessus de moi, mon premier réflexe ne fut pas de lever la tête contrairement à tous ceux qui m’entourait mais de tendre mon bras vers l’avant. Tout à coup, une chouette vint se poser sur mon bras avec une grâce des plus majestueuses.

-Ma tendre Brumhyldr, je suis désolé mais je vais devoir te laisser quelque jour toute seule.

Celle-ci me fit rapidement comprendre sa colère, on dirait vraiment qu’elle pouvait comprendre tout ce que je disais…

-Voyons, l’endroit où je me rends est à plus de 3000 kilomètres. Certes, il me faut que dix milliseconde pour y parvenir mais je ne suis pas sûr que ton beau plumage résiste à un voyage à cette vitesse. Aller ne fais pas tant d’histoire va, je serai bientôt de retour.

A ces mots, je levai mon bras pour laisser ma chouette s’envoler de nouveau, celle-ci se mit alors à tournoyer juste au-dessus de moi et me suivit jusqu’à l’entrée principale d’Asgard. Une fois arrivé à la limite du Royaume, mon armure d’Eta sur moi, je fis un dernier signe à mon animal de compagnie avant de quitter le Royaume.

Il y’a pas à dire la vitesse de la lumière c’est vraiment pratique pour les longs voyages, je suis partis il était 11h et j’arrive il est 9h, quelle ingénieuse idée le décalage horaire aussi. J’ai réussi à gagner deux heures de ma vie en même pas une seconde. Enfin bref, nous n’allons pas tergiverser sur les inventions humaines qui pour nous sont complétement étranger.

Donc voilà la Grèce… et bien Asgard n’a rien à envier à cette horrible lieu … quel soleil de plomb, j’ai l’impression que ma God Robe va fondre et moi avec … heureusement que ma chère armure à garder un peu de la fraicheur Asgardienne en son sein, enfin bref, et si nous allions un peu visiter cette abominable terre, hmmm.

Alors le sanctuaire d’Athéna … le sanctuaire d’Athéna … évidemment je ne trouve aucun dépliant touristique me l’indiquant. Par Odin … il ne pourrait pas neiger un peu non ? Moi j’aime bien mon teint un peu blafard, c’est ce qui fait mon charme d’après ce que me dise certaine Asgardienne, donc je ne veux pas devenir aussi bronzée qu’une saucisse de Strasbourg, pourtant tout le monde sait que pour une saucisse, elle n’a pas la peau écarlate … mais pourquoi je pars dans ces délires-là moi ? Je suis en train de délirer … cette chaleur me rend complètement fou, bon il y’a plus qu’un seul moyen pour se rafraîchir … la mer.

Bon ce n’est pas comme si ce pays était entouré d’eau et qu’on comptait les plages par centaines, n’est-ce pas ? Très bien, alors euh … au début je voulais me laisser guider par les vents, mais il y’a que des vents marins alors bon je me serai vite retrouvé en Albanie, du coup autant aller toujours tout droit, je tomberai bien sur la mer à force … Ce que je fis mais bon rien n’empêcher de faire quelque petit détour pour éviter les chemins un peu trop désagréable.

Après quelque minute, comme quoi tous les chemins mènent à la mer, je me retrouvai devant une grande étendue de sable fin. Déjà le vent était plus vrai, et l’air était bien agréable. Même si j’étais toujours équipé de ma God Robe, je n’émettais absolument aucune once de cosmos autour de moi. Je pris alors ma lyre puis tout en fermant les yeux je commençai à avancer sur le sable. Le son envoutant de mon instrument commença alors à envelopper toute la zone ce qui certes n’était pas d’une grande discrétion.

Equipée d'un chapeau à bord large, et d'un parasol qu'elle traînait derrière elle, la jeune jamirienne arriva sur la place en traînant derrière elle son aura de froid polaire non dissimulée. Elle arriva près de Feng, posa sa service, déplia le parasol, et se laissa choir d'un soupire agacé.

"Vraiment... "

Elle avait mis des lunettes de soleil, et ressemblait vaguement à une des nénettes de Sailor Moon, en moins contente d'être là.
"Merci pour l'invitation -forcée- j'ai apporté les glaces..." Fit-elle d'un ton désabusé en montrant le sac congelé qu'elle tenait dans sa main.
Feng avait toujours su se montrer très persuasive, surtout quand elle avait une idée en tête... c'était souvent le cas d' ailleurs.

Elle ne sentit pas le cosmos du nouvel arrivant, mais la musique sembla mettre en alerte ses sens :
*Méfie-toi petite....* **en français**

"Petite....tssss" **en français**
Myrdhinn tourna rapidement la tête vers la source de celle-ci, un air contrit sur le visage, non, pire, contrarié.

"Hey toi! tu veux pas une glace plutôt que de rester planté là en armure comme un champion? "

Elle n'avait aucune envie de se battre.

Ah les vacances.. La tranquillité.. La mer... La plage... Le soleil. Aucune aspirant pour lui casser les pieds. Elle avait emmené Mymy avec elle car elle l'a trouvé trop pale. Elle devait prendre un peu de soleil. Et puis passer ses journées comme elle le faisait avec des esprits mort ce n'était pas bon pour elle et sa santé. Car cette dernière l'inquiétait. Pour Feng elle était la seule représentant d'un passé joyeux ou son frère était encore vivant.

Elle était tranquillement allongé sur sa serviette quand elle leva brusquement la tête à la phrase de Mymy.

Elle vit arrivé sur la plage un chevalier en armure rouge jouant de la lyre! C'était peut être une arme et il venait attaquer d’innocentes personnes avec sa musique?! Car aucune armure du sanctuaire n'arborait cette couleur et forme.

Elle ne prit pas le temps de vérifier si il représentait un danger ou non et agit sous le coup de l'impulsion lié au stress d'un hypothétique affrontement qui mettrait en péril un civil.

Elle saisit le baladeur et les écouteurs des jeunes et les plaqua sur ses oreilles.

Elle attrapa la seule arme à sa disposition, son ballon en plastique de plage et elle tira de toutes ses forces en visant la seule partie visible du chevalier, sa tête.

Ce qui était agréable à la mer, c’était la multitude d’animaux qui y étaient associés. Tout y avait un but. Ainsi, un crabe qui avait échoué sur la plage et avait trouvé la mort par les circonstances de la nature, n’était pas perdu pour tout le monde. A une certaine altitude, trop haute pour être vu en détail par des yeux humains, volaient des mouettes, cherchant le bon moment pour piquer sur la bête morte infortunée. Elles étaient avec une bonne dizaine. Mes tandis que les autres guettaient le crabe, l’une d’entre elle fixa durant tout le vol circulaire un autre point. Puis, comme si la bête avait reprise ses epsrits, elle suivait les autres mouettes qui avaient enfin décidé de s’attaquer au crabe.

A une bonne distance de toute cette activité la plage laissait doucement place pour une côte rocheuse. Cette côte avait tout un réseaux de petites cavernes, dont l’intérieure zigzaguait dans tout les sens, transformant l’intérieur en vrai labyrinthe pour ceux qui n’y connaissaient pas le chemin.
Quelque part dans ce dédale se trouvait un homme à genoux. Ses bras pendaient sans vie tandis que son visage regardait le plafond rocheux. Ces yeux n’avaient pas de pupilles et étaient nacrés comme par un voile blanc qui les couvrait. Il n’était pas mort pourtant. Le torse se hissait doucement, puis redescendait, pour remonter etcetera.

Soudainement, les paupières se fermaient et s’ouvraient de nouveau d’un mouvement brusque. En même temps l’homme sortait de sa léthargie. Il clignait plusieurs fois des yeux comme s’il essayait d’effacer un rêve quelconque. Une fois en pleine possession de ses facultés, il sortait d’un sac une conque et plaça le coquillage dans la paume de sa main.
Par le biais de son Cosmos il faisait activer la chose et après un léger frétillement il entendit une voix masculine et grave qui sortait de l’orifice.

- Alors, Nitocrate, quelles nouvelles ?

~ Désolé de vous déranger ainsi, seigneur, mais vous vouliez être mis au courant du moment qu’il y avait quelque chose d’inhabituel.

- Exact. Alors, vas-y, accouche !

~ Oui, seigneur. Il y a trois chevaliers D’Athéna qui se trouvent sur la plage. Rien d’étonnant vous allez me dire, vu la proximité du Sanctuaire à la mer.

Pas de réaction de l’interlocuteur, l’homme dans la caverne poursuivait.

~ Par contre, j’ai remarqué une chose que  je ne sais expliquer. C’est un homme. Il porte une espèce d’armure d’un rouge vif et à la forme que je n’ai jamais vue de ma vie. Qui plus est, il joue un instrument : une lyre pour être exact. Cela m’a semblé suspicieux et j’ai voulu vous mettre au courant de cela, seigneur.

Durant une bonne minute rien ne se fît entendre de l’autre bout de la conque, puis un frétillement, suivi par la voix grave et masculine.

- Hm… Accrois ta surveillance, Nitocrate. Cet homme dont tu parles est un guerrier divin des régions D’Asgard. L’ancien Général de la Sirène Maléfique, Sorrento,  a déjà eu à faire avec eux. Sa présence ici est très suspecte.

~ Ne vous inquiétez pas, seigneur. Grâce à mon don, disons unique, je suis capable d’envahir le conscient de n’importe quel animal et d’en prendre le contrôle. Il devient par la suite mes yeux et oreilles jusqu’à l’instant où je relâche mon emprise. Il m’est donc très facile « d’espionner » sans me faire prendre.

- Je sais, Nitocrate, c’est d’ailleurs pour ce don là que je t’ai choisi comme mon espion. De plus, ta loyauté envers notre Dieu et Empereur des Mers est sans reproche. Continue ainsi. Si par malheur ta position se trouverait compromise, contacte moi de suite. J'ouvrirai dès lors une brèche spatio-temporelle avec mon Dragon's Triangle afin de te permettre de me rejoindre ici, près de mon Pilier.

~ A vos ordres, ô Général du Dragon des Mers.

Un léger frétillement signalait la fin de la communication. L’homme reprenait sa position initiale et replongeait dans sa léthargie étrange, laissant son esprit vagabonder à la recherche d’une nouvelle victime pour en prendre le contrôle.