Le Dragon des Mers [introduction]

Á plus de 2000 lieux sous la frange des vagues…

Le Sanctuaire de Poséidon était la résidence aquatique du dieu tout-puissant des mers et des vagues, des tremblements de terre et créateur du cheval. C’était un monde magnifique, doux mélange entre rêve et réalité. Le sol de cet endroit était rocheux et l’on y trouvait des types de terrains divers : surfaces plates, rochers, plateaux, flaques et marées d’eau de mer, crevasses et gouffres précipitant, même une petite chaîne de montagne ! On pouvait y voir des algues et de coraux de toutes les couleurs. Bien sûr, pas tout le terrain était aussi sauvage. Il y avait des parties qui étaient aménagées pour y accommoder des gens et il y avait des routes, des allées, des escaliers et des plates-formes de toutes les formes et de toutes les tailles, pavés et non pavés. Le « ciel », ou ce qui devait passer pour cela, n’était rien d’autre que la masse liquide des océans. Le Sanctuaire tout entier baignait dans une lumière douce au yeux, mais clair néanmoins. L’on pouvait y respirer, bien que l’humidité y était un peu plus élevée qu’à la surface.

En plein centre de cet endroit se trouvait un temple gigantesque, indéniablement du style grec et très ancien. Le temple de Poséidon (qui servait également de demeure au maître des lieux) était construit autour d’un pilier d’une taille et d’une superficie titanique : Le Main Breadwinner ou bien le Pilier Central. Portant le poids de tous les océans et des mers, ce Pilier fut aidé dans cette tâche par sept autres Piliers de dimensions plus modestes, mais pas pour autant moins colossal. Chaque Pilier secondaire soutenait un océan spécifique dont il portait le nom.
Chacun des sept piliers se trouvait sur un petit îlot isolé. Tout autour de chaque îlot se trouvait un vide qui se perdait dans les abîmes les plus profond de la terre. Seul point d’attache de ces îlots avec le « continent » sous-marin était un pont-chemin creusé à même le sol.

Parmi ces Piliers, il y avait un qui portait le poids de L’Océan Atlantique Nord. Comme avec les autres, ce pilier se dressait sur une petite pyramide artificielle qui était décorée en accord avec l’océan qu’il portait. Le bout du pilier lui-même se perdait dans la voûte aquatique. La pyramide, elle, se trouvait sur l’îlot précédemment mentionné.

En haut de la pyramide, entre l'escalier et le Pilier à proprement parlé (et placé parfaitement à la moitié de la distance entre les marches et le Pilier) se trouvait un trône à haut dossard qui se trouvait sur une petite estrade accessible par quelques marches. Le trône était fait d’une seule et même matière : du corail. Rouge et blanc, le jeux donnait un aspect esthétique à la chose et se mariait parfaitement avec le style plus ancien et grec de la pyramide et du Pilier Atlantique Nord. Le tout exprimait bien la vanité de son propriétaire.

Sur le meuble en corail était assis un homme qui portait une protection qui mélangeait des tons cuivrés avec des tons dorés. Le heaume cachait la plus grande partie du visage, ne laissant visible que le nez et la bouche. Les yeux étaient cachés par une ombre. C’était Ludwig, le Général du Dragon des Mers et le gardien du Pilier de L’Atlantique Nord. A sa droite se trouvait un socle sur lequel reposait une conque.

- Ainsi, des choses se préparent à la surface. Hmmm... intéressant. Il serait judicieux que j'en parle avec notre Seigneur Poséidon, pensait le général, ainsi qu'aux deux autres généraux que comptent notre beau Sanctuaire Sous-Marin.

Il regardait tout autour de lui, s’imprégnant de la vue splendide qui lui donnait l'élévation de sa pyramide.

- Quel malheur que nous sommes que trois pour protéger notre divin Maître et cet endroit élu par les dieux de L'Olympe.

Ludwig lâcha un profond soupire.

- Bah. Nous y sommes pas encore et j'ai mes espions qui sont placés stratégiquement. Si quelque chose de neuf se passe, j'en serai immédiatement informé, ainsi que notre Seigneur et mes collègues.

Ludwig posa son regard durant un instant sur la conque, et sur les lèves du Général de Poséidon se dessinait un sourire suffisant.