Saint Seiya Rebirth
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Message par Lotus no Padma Sam 10 Mai - 17:01

Japon,
Côte Ouest,


Placé sur le flanc d’une montagne de petite taille (si l’on pouvait parler de « petit » en désignant une montagne), le sanctuaire se languissait dans la chaleur naissante qui état propre au printemps dans cette partie du Pays du Soleil Levant. Le sanctuaire était de taille moyenne et se trouvait à plusieurs centaines de mètres en hauteur. Ce havre de paix et de calme était entouré par une forêt qui s’étendait sur toute la surface côtière de la montagne.
Sur ce petit domaine se trouvait un temple Shinto dédié à la déesse du soleil et divinité titulaire du Japon, Amaterasu, ainsi qu’un petit temple pour une divinité marine. Mais pas que du Shinto, il y avait aussi un complexe bouddhiste Zen, dédié à Dainichi Nyorai, c'est-à-dire le bouddha Vairocana, qui représente un aspect du Siddhârta Bouddha.

Ce petit complexe comportait plusieurs bâtiments. Il y avait bien sûr l’habitation du propriétaire des lieux, quelques sanctuaires dédiés à diverses divinités du Shinto, ainsi qu’un temple bouddhiste Zen. Mais il y avait également un endroit où l’on pouvait pratiquer le tir à l’arc (essentiel dans l’entraînement d’un azusa-miko = une prêtresse miko qui utilise l’arc pour « chasser » les esprits malsains), ainsi qu’un dôjô pour l’entraînement avec le katana et la discipline plus difficile du nodachi (type d’épée plus longue et donc plus difficile à manier.)

Dans le dôjô se trouvait une femme vêtue avec une sorte de longue jupe et une veste d’un kimono. La femme allait doucement sur ses quarante, mais son visage montrait encore une apparence juvénile. Ses yeux ambrés fixaient intensément une cible ronde en bois colorée de blanc et de rouge, tandis que ces longs cheveux noirs, coupé selon le style « princesse » tombaient dans son dos, atteignant la hauteur de ses fesses. Son corps avait la forme d’un sablier et elle avait une poitrine bien développée pour une Japonaise. Elle était jolie.
Elle avait déjà maîtrisé l’art du tir à l’arc (kyûdo), capable de toucher une cible sans faille à une distance de 328 mètres. Depuis quelques années elle s’appliquait à maîtriser le nodachi, le type de katana le plus difficile à manier de part sa grande longueur.

Le dos droit, le pied droit appuyé vers l’avant, celui de gauche plat à terre, elle tenait dans ses deux mains une épée de grande taille appelée nodachi. Cette épée était ancienne et avait une longue histoire derrière elle. Elle portait le nom de Murasame (Pluie D'Automne) et fut forgée par Kanemitsu, un maître-forgeron et élève du légendaire Masamune. L’acier utilisé dans sa fabrication était de la martensite dans une matrice de perlite, ce qui donnait à la lame un tranchant hors du commun, couplé à une très grande dureté.
La lame de l’épée était dirigée vers le haut, tandis qu’elle tenait ses deux mains à la hauteur de son épaule droite. Fermant les yeux elle expirait longuement l’air de ses poumons. Le déplacement de l’air, le doux sifflement des oiseaux à l’extérieur, le craquement des linteaux en bois du dôjô ; elle les entendait tous. Elle respirait profondément tenant son haleine en suspend. Durant l’espace d’une seconde ses bras luisaient mystérieusement, comme auréolés. Soudainement, elle frappait. L’épée descendait à la diagonale du haut à droite vers le bas à gauche jusqu’à hauteur de la hanche gauche pour, ensuite, se tourner vers la droite tout en utilisant la force de l’élan initial de la frappe pour effectuer un coup horizontal vers la droite. Arrivée à cet endroit l’épée repartait diagonalement en haut vers la gauche où elle stoppait enfin sa course.
Le tout s’était produit en un seul coup, tout dans avec le même élan, en un seul mouvement fluide, gardant la même force de frappe et la même vitesse durant tout le trajet, chose qui semblait impossible. La cible ronde avec les cercles blancs et rouges se trouvait par terre, coupé en trois… Elle avait réussi. Elle maîtrisait enfin le tsubame gaeshi, la célèbre attaque de Sasaki Kojirô, un samurai à la stature légendaire de l’époque médiéval japonaise.

Elle exprimait un grand sourire avec sa bouche légèrement ouverte et tournait instinctivement sa tête vers la gauche en direction d’une niche. Son sourire disparu aussitôt. La niche en question était construit en partie dans le mur du dôjô. La niche était flanquée par deux petites statues : celle de droite représentant le « daibutsu » (grand bouddha) et celle de gauche Dainichi Nyorai (bouddha Vairochana). A l’intérieur de la niche, sur une petit élévation, se trouvait un coussin blanc d’un mètre carré servant à la méditation profonde du zazen. Sur le coussin dormait paisiblement un chat gris tigré avec le bas-ventre blanc.
La femme rengainât le nodachi et s’approchait gracieusement vers la niche. Elle se mettait à genoux, déposait doucement et avec beaucoup de révérence Murasame et caressait tendrement l’animal, un cadeau de l’homme qu’elle aimait, qui commença à ronronner de satisfaction. Ces pensées voguaient librement.

- Tu as changé depuis ton départ pour ce lieu en Grèce, mon doux Padma. La dernière fois que nous nous sommes vus, tu semblais bien plus accompli que durant les longues années quand tu étais ici. Plus à l’aise, mieux centré, équilibré, en paix. Mais après, tu venait aussi « d’entrer dans le courant. »

Elle regardait avec beaucoup d’affection le gros matou qui dormait sur le coussin. Ce même coussin où l'homme de sa vie avait l'habitude de passer des longues heures -même des jours- à méditer.

- Et puis ce joli cadeau que tu m’avais donné. A l’époque un petit chat qui errait dans la ville de Kushinagar et qui venait tout les jours s’asseoir devant toi durant ta méditation… Aramis que tu l’as appelé.

Un sourire se dessinait sur ses lèvres.

- Encore maintenant je ressens ton reiki paisible. Non, plus reiki, comment appelles-tu cette énergie encore ?  Cosmos… oui, Cosmos, voilà le nom que tu lui donne depuis quelques années. Ce Cosmos je le ressens encore. Il est toujours rempli d’amour et doux, mais le ressenti a changé. Comme si une distance s’était installée entre nos sentiments ! Pourtant, tu n’es plus lié par tes restreintes de novice.

Son regard se perdait dans le vide. Un profond soupire s’échappait d’elle.

- Tu me manque, anata ! Tu me manque vraiment. Bien qu’être doyenne de ce sanctuaire me donne beaucoup à faire, je me sens néanmoins seule. Tu me manques…

Le chat s’étirait avant de quitter son nid douillet. D’un pas paresseux il allait se vautrer quelque part sur le domaine. Sakura regardait le petit animal avec un sourire chaleureux.
Le son d’une clochette brisa sa rêverie. Il y avait quelqu’un qui venait de faire des offrandes au temple D’Amaterasu (du style kasuga-zukuri. En tant que miko du domaine, il était de son devoir d’aller vers l’offrant et de demander s’il voulait un obtenir une bénédiction ou qu’on lui prédise son futur dans la paume de sa main.
Elle quittait le dôjô et descendait les escaliers de la bâtisse, s’arrêta à la dernière marche et regardait vers le ciel.

- M’aimes-tu encore, Padma, mon doux anata ? Pensa-t-elle.

Reprenant son air sérieux et légèrement sévère qu’elle avait d’accoutumé, la transformant dans une reine des glaces intransigeante et inaccessible, elle se dirigeait d’un pas décidé vers le grand temple tout en bois dédié à la déesse du soleil.

Lotus no Padma

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Date d'inscription : 26/04/2014

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